Le Café Vainqueur est une compagnie au sein de laquelle Marilyn Leray travaille en tant que metteure en scène et comédienne. Elle aborde le plateau en adaptant des romans et textes littéraires. La question de l’adaptation est au centre de son travail : l’adaptation du récit au plateau, le traitement de celui-ci et la recherche sur la narration, sur les formes convoquées suivant l’écriture et le texte choisi. La notion de défi s’invite souvent dans les choix des textes, mais c’est surtout l’écriture qui l’intéresse : emmener l’écriture au plateau et la travailler, pour qu’elle devienne orale et concrète. Ses thèmes de prédilection abordent les questions de liberté individuelle par rapport à la force du groupe, de la norme et du conformisme.
Marilyn Leray
Après avoir intégré le Conservatoire d’art dramatique de Nantes pendant un an, puis suivi une formation au CRDC-Nantes, Marilyn Leray devient comédienne. Entre 1990 et 2016, elle travaille avec de nombreux metteurs en scène, dont Christophe Rouxel (Marat-Sade, Peter Weiss), Gilles Blaise (Prise de Tête), Johan Dehollander (Les Frères Robert, Arne Sierens)… et reste fidèle à Yvon Lapous du Théâtre du Loup, avec qui
elle joue dans la majorité de ses créations : Les Mains sales de Jean-Paul Sartre, Les Larmes amères de Petra Von Kant de Rainer Werner Fassbinder, Le Voyage d’Alice en Suisse de Lukas Bärfuss,Impossibles Rencontres de Peter Asmussen… En 2003, elle rencontre le vidéaste Marc Tsypkine de Kerblay, avec qui elle co-réalise en 2005 sa première mise en scène, La Cuisine d’Elvis de Lee Hall. S’enchaîne par la suite une collaboration sur plusieurs spectacles, Un bateau pour les poupées de Miléna Markovic, Les Névroses sexuelles de nos parents de Lukas Bärfuss et une adaptation, Saint Sauveur sur le sang versé, d’après catégorie 3.1 de Lars Norén. La découverte du texte Zone de Mathias Enard, en 2012, fait naître une envie différente de travailler, notamment celle de donner la priorité au temps : temps de la réflexion, de la maturation, temps de la construction et de la répétition. Pendant plusieurs années, elle travaille donc en pointillés à l’adaptation de ce roman, qui verra le jour en février 2017 à la Halle aux grains, scène nationale de Blois. En parallèle, elle continue de jouer et interprète entre autres un texte d’Annie Ernaux, Regarde les lumières, mon amour, mis en scène par Marie-Laure Crochant (compagnie La Réciproque). En 2018, elle met en scène Avril, premier texte jeune public de Sophie Merceron, et devient artiste associée à la Halle aux grains de 2019 à 2020. Elle adapte également Martin Eden de Jack London, joué pour la première fois en novembre 2021 au Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire.
Elle travaille régulièrement en milieu carcéral, mais
aussi en milieu scolaire comme au lycée Dessaignes
(Blois) et au lycée Saint-Sauveur (Redon), auprès
d’élèves de première et terminale option Théâtre :
ces interventions sont toujours en lien avec son travail
et ses préoccupations artistiques.
Veronica Gomez
Après des études en histoire de l’art, Veronica Gomez se tourne vers le spectacle vivant. L’administration lui permet d’accompagner des équipes artistiques, de faire en sorte que des projets puissent se créer. Ainsi, depuis plus de vingt ans, elle travaille avec différentes structures, entre autres le Théâtre de la Marionnette à Paris, Scopitone & Cie, Bouffou Théâtre, Zabraka, Les Gomères, Tro-Héol, Perspective Nevski… et le Théâtre à la Coque, Centre national de la marionnette à Hennebont qu’elle rejoint en 2016, et où elle est toujours administratrice. Elle rencontre Marilyn Leray en 2009, et rejoint LTK Production (qui deviendra le Café Vainqueur) en 2013 comme administratrice.